
Les employés noirs qualifiés sont extrêmement sous-représentés dans le secteur canadien des technologies. En effet, les travailleurs noirs sont peu représentés par rapport à l’ensemble de la main-d’œuvre, mais aussi par rapport aux autres groupes de minorités visibles. Le secteur numérique représente 5 % de l’économie totale du Canada et devrait connaître une croissance exponentielle. Cette part de l’économie est supérieure à celle des industries forestières, du pétrole et du gaz naturel. En tant que plus grande ville du Canada, Toronto est également en train de devenir une capitale technologique mondiale. Cependant, le Canada ne pourra pas capitaliser sur son potentiel en tant que force dans l’économie numérique mondiale si l’industrie des technologies n’agit pas selon les principes de diversité et d’inclusion que les organisations utilisent comme défense en relations publiques. Les travailleurs noirs qualifiés en technologie représentent une source inexploitée de talents et sont essentiels pour contribuer à la croissance du Canada dans ce domaine de l’économie et sur la scène internationale.
En 2016, une étude menée par le Brookfield Institute a révélé que les Noirs ne représentaient que 2,6 % de la main-d’œuvre dans l’industrie des technologies canadienne. Les travailleurs noirs sont également les moins bien payés, et les statistiques pour les femmes noires sont encore plus désolantes. En dehors de ce rapport, il est très difficile de trouver des statistiques relatives à l’embauche, l’avancement et la rétention des travailleurs et des professionnels noirs dans l’industrie des technologies. Les entreprises technologiques canadiennes ne semblent pas avoir produit de rapports sur la diversité pouvant être partagés avec le public. De tels rapports pourraient donner un aperçu de l’évolution des tendances en matière d’embauche au fil du temps, mais aucune donnée de la sorte n’est disponible. L’industrie canadienne des technologies a déclaré publiquement que les gouvernements devraient faire davantage pour promouvoir la diversité et l’inclusion. Pourtant, les entreprises du secteur ne fournissent pas la preuve de leur propre transparence ni de leur responsabilité en la matière.
Il est également difficile de savoir combien de startups dirigées par des minorités reçoivent réellement un financement. Les entrepreneurs noirs se lancent seuls dans le secteur des technologies, mais reste encore à savoir combien de fondateurs de start-up noires doivent financer leurs entreprises de manière indépendante comparé aux autres groupes. En 2018, une étude d’Innovate Inclusion a révélé que les meilleurs incubateurs technologiques conçus pour aider les nouvelles startups à Toronto manquaient de diversité, et ce à différents niveaux de ces organisations. Selon l’étude, ce problème est en train de créer un écart dans le secteur numérique en Ontario.
Aux États-Unis, les données fournies mettent en avant les problèmes auxquels les groupes sous-représentés sont confrontés pour entrer dans les domaines des STIM. Aucune donnée de ce type n’est fournie au Canada, mais il est fort probable que les problèmes rencontrés dans l’industrie des technologie aux États-Unis en termes d’inclusion, d’engagement et de représentation sont les mêmes problèmes qui persistent au Canada.
Le Canada aspire depuis longtemps à renforcer son économie et à concurrencer d’autres pays dans les domaines de l’innovation et de la technologie. Mais pour ce faire, le Canada doit puiser dans le vaste éventail de talents disponibles dans tous les groupes, et pas seulement dans un groupe restreint de personnes que les organisations connaissent bien. L’élargissement du bassin de talents pour inclure les groupes sous-représentés contribuera à égaliser les chances pour ceux qui sont compétents mais qui rencontrent des barrières systémiques pour rentrer dans le secteur des technologies. L’action de puiser dans des bassins de talents plus larges est mutuellement bénéfique pour le Canada. En effet, un bassin de talents diversifié conduira l’économie canadienne vers une croissance sans précédent et aidera les entreprises à mieux servir leurs clients. À l’ère de l’innovation, la diversité des talents est également la clé pour faire des découvertes qui pourraient rester en sommeil sans l’apport de voix inconnues.
Cet article fait partie de la campagne Participation Systémique. Financé par Patrimoine Canada :
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